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Vingt-six pays prêts à participer à une "force de réassurance" pour l'Ukraine, dit Macron
information fournie par Reuters 04/09/2025 à 17:53

La France accueille une réunion de la "coalition des volontaires" sur le soutien à l'Ukraine

La France accueille une réunion de la "coalition des volontaires" sur le soutien à l'Ukraine

par John Irish

Vingt-six pays sont prêts à contribuer à une "force de réassurance" dans le cadre des garanties de sécurité qui seront apportées à l'Ukraine en cas d'accord de paix avec la Russie, a déclaré jeudi Emmanuel Macron à l'issue d'un sommet réunissant les alliés de Kyiv à Paris.

Le président français a déclaré que lui-même, ses homologues européens et le président ukrainien Volodimir Zelensky avaient eu une conversation téléphonique avec le président américain Donald Trump après la réunion de la "coalition des volontaires" et que la contribution des États-Unis à ces garanties serait finalisée "dans les prochains jours".

La réunion des 35 dirigeants de la coalition - composée principalement de pays européens - avait pour objectif de finaliser les garanties de sécurité pour l'Ukraine et de demander à Donald Trump le soutien des États-Unis, que les Européens jugent essentiel pour rendre ces garanties viables.

Vingt-six pays ont "formalisé leur contribution" à une "force de réassurance" et se sont engagés à être "présents sur le sol, en mer ou dans les airs", a déclaré Emmanuel Macron pendant une conférence de presse conjointe avec Volodimir Zelensky à l'Elysée.

Le président français n'a souhaité fournir aucune précision sur cet engagement, ni sur les pays concernés, ni sur leur contribution à la sécurité de l'Ukraine.

Il a cependant exclu tout déploiement de troupes le long de la ligne de front et déclaré que les garanties de sécurité impliqueraient avant tout des engagements à reconstruire et à renforcer les forces armées ukrainiennes.

"Cette force n'a pas pour volonté ou pour objectif de mener quelque guerre contre la Russie", a insisté Emmanuel Macron.

INCERTITUDE SUR L'AMPLEUR DU SOUTIEN AMÉRICAIN

Donald Trump et son administration ont clairement dit que Washington contribuerait aux "garanties de sécurité" apportées à l'Ukraine, a assuré le président français.

Berlin et d'autres capitales européennes se sont engagées à participer à cet effort. Mais le gouvernement allemand a déclaré qu'il ne se prononcerait sur un engagement militaire qu'une fois que les conditions d'un déploiement seront claires, notamment l'étendue de la participation des États-Unis aux garanties de sécurité.

Lors de son appel avec les dirigeants de la coalition, Donald Trump a déclaré que l'Europe devait cesser d'acheter du pétrole russe, qui, selon lui, aide Moscou à financer sa guerre contre l'Ukraine, a déclaré un responsable de la Maison blanche.

Seuls quelques pays européens continuent d'acheter du pétrole russe, en particulier la Hongrie et la Slovaquie, deux pays dont les gouvernements en rupture avec les institutions de l'Union européenne se veulent proches à la fois de Moscou et de Washington.

"Le président (Trump) a également souligné que les dirigeants européens devaient exercer une pression économique sur la Chine parce qu'elle finance les efforts de guerre de la Russie", a déclaré le responsable de la Maison blanche.

Emmanuel Macron a déclaré que la coalition et les États-Unis avaient convenu de collaborer plus étroitement sur les futures sanctions, notamment celles qui viseront les secteurs pétrolier et gazier russes ainsi que d'éventuelles sanctions contre la Chine.

"ARRÊTONS D'ACCORDER TROP DE POUVOIR À POUTINE"

La question des garanties sécuritaires fait l'objet de discussions depuis plusieurs mois entre les alliés de Kyiv, qui étudient le soutien militaire à apporter à l'Ukraine en cas d'accord de cessez-le-feu, afin de dissuader la Russie de lancer une nouvelle attaque.

Mais ces démarches piétinent, alors que les Européens ont fait le constat que tout déploiement en Ukraine nécessiterait que Washington les assure de son soutien. Donald Trump n'a pris aucun engagement concret en ce sens.

L'émissaire du président américain, Steve Witkoff, s'est entretenu jeudi avec des responsables français, britanniques, allemands, italiens et ukrainiens avant la réunion de Paris.

Deux responsables ont déclaré que cette réunion visait aussi à envoyer un signal politique à Donald Trump, en mettant en exergue l'absence d'avancée vers la tenue de négociations directes entre Volodimir Zelensky et Vladimir Poutine à la suite du sommet bilatéral organisé le 15 août en Alaska entre les présidents américain et russe.

Vladimir Poutine a déclaré mercredi qu'il était possible de mettre fin à la guerre en Ukraine via des négociations à condition que "le bon sens prévale", ajoutant préférer la voie diplomatique mais être disposé à terminer le conflit "par la force".

Le président russe a aussi redit son opposition au déploiement de soldats de pays de l'Otan en Ukraine dans le cadre d'un accord de paix.

Une opposition balayée jeudi d'un revers de la main par le secrétaire-général de l'Alliance, Mark Rutte.

"Pourquoi nous intéressons-nous à ce que pense la Russie au sujet des troupes en Ukraine ? C'est un pays souverain", a-t-il déclaré lors d'une conférence à Prague avant de participer à la réunion de Paris par visioconférence.

"La Russie n'a pas son mot à dire là-dessus", a-t-il poursuivi. "Je pense que nous devons vraiment arrêter d'accorder trop de pouvoir à Poutine."

(John Irish, avec la contribution d'Andrew Gray à Bruxelles et Tom Balmforth à Londres; version française Jean Terzian et Tangi Saläun, édité par Blandine Hénault)

7 commentaires

  • 05 septembre 11:56

    Qu’il y aille tout seul lui qui n’a jamais fait de service militaire


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